mardi 20 octobre 2015

Violence en palestine


ESCALADE DE LA VIOLENCE EN PALESTINE
Les plus fragiles en péril


C'est la saison de la cueillette des olives
Témoignage d' habitants

Depuis des générations, les familles palestiniennes possèdent quelques champs  d'oliviers. La plupart de ces parcelles sont situées de lautre côté du mur  édifié par les israéliens. Si les olives ne peuvent être récoltées, les champs sont considérés comme abandonnées et ces terres sont alors annexées par les colons israéliens. 
La cueillette des olives est donc fondamentale, à la fois pour l’économie  palestinienne et pour la résistance. 






Pour pouvoir accéder à leurs champs, les paysans palestiniens doivent franchir le mur érigé par les israéliens. 



Les portes du mur ouvrent à 6 heures du matin, mais il faut être présent à 5 heures et demi.Ceci est imposé par larmée israélienne. 










Les enfants comme cibles
Chaque jour, des enfants sont assassinés, torturés, blessés. 

Un avocat de Ramallah alerte sur la situation de jeunes gens, détenus dans le camp de Etzion, au sud de Bethléem. Ces jeunes gens ont été gravement blessés  par des morsures de chiens d'attaque, utilisés pour arrêter les adolescents. Le premier ministre, Benjamin Netanyahu, a non seulement autorisé les tirs à balles réelles sur la population, mais également, l'utilisation de ces chien.    Des jeunes de 14, 15 et 16 ans, sont dans des états préoccupants.  L'avocat qui a fait ce constat a longuement insisté auprès de l'officier responsable du camp transfère un des jeunes très gravement blessé, afin qu'il puisse être soigné. 



Les images sont tellement insoutenables que nous ne pouvons les publier. 



L'assassinat d'un enfant de 13 ans 
Bethléem, des nouvelles de Terre Sainte, 6 octobre 2015



Un rapport médical confirme que Shadi Abduk Rahman, enfant de Bethléem de 13 ans a été tué par un tir dexécution alors quil jouait et ne menaçait aucunement les soldats israéliens.
 
Daprès le gouvernement de consensus national , le rapport médical sur la mort de Abdul Rahman affirme quil a été tué par une arme à silencieux de type « Toto » qui a sectionné une artère et a pénétré dans les poumons ce qui a causé une forte hémorragie et a provoqué la mort. 

Selon le rapport médical, les balles ont été tirées sur Abdul Rahman par un Sniper enrôlé par les forces de loccupation pour tirer délibérément sur les Palestiniens en sachant que les autorités doccupation ont autorisé lutilisation de ce type darme pour supprimer les manifestants lors du début de la fête populaire il y a deux semaines.

La famille du petit martyr a confirmé que leur enfant était sorti pour jouer près dune zone de confrontation mais quil ne constituait aucun danger ou menace pour les soldats israéliens. Le gouvernement palestinien demande quel danger peut constituer un enfant contre des soldats lourdement armés qui occupent militairement un territoire en totale contradiction avec le droit international.

Le gouvernement palestinien a indiqué que le dossier sur lexécution dAbdul Rahman a été transmis aux autorités compétentes afin de lajouter aux dossiers en cours de préparation pour pouvoir poursuivre larmée doccupation à propos des crimes commis contre le peuple Palestinien , pour demander à la communauté internationale et à lONU de mettre en place une protection du peuple Palestinien et pour faire cesser les campagnes dincitation à la violence véhiculées par les occupants. 





Pour en savoir plus 


La jeunesse palestinienne à couteaux tirés avec Israël

vendredi 16 octobre 2015

ROMS ÉVACUATIONS FORCÉES EN FRANCE

Recensement des évacuations forcées de lieux de vie occupés
par des Roms 
(ou des personnes désignées comme telles), en France
(3e trimestre, année 2015)



Durant le 3e trimestre 2015, 4 767 personnes se sont faites évacuées de force par les autorités de 42 lieux de vie. 100 personnes ont dû quitter un lieu de vie faisant suite à un incendie. Ces chiffres représentent presque un doublement du nombre de personnes évacuées de force par rapport au trimestre précédent. Pratiquement le tiers des personnes recensées par les autorités vivant dans un bidonville ont été expulsées.

Il y eut 32 évacuations forcées faisant suite à une assignation par les propriétaires des terrains ou des squats devant les tribunaux, 8 faisant suite à un arrêté d’insalubrité ou de péril pris par la mairie ou le préfet et deux abandons de bidonville par les personnes elles-mêmes, sous la menace d’une évacuation forcée imminente. Sur les 42 évacuations effectuées par les autorités, des solutions d’hébergement temporaires n’ont été proposées que 11 fois. À la suite des 31 autres évacuations, les familles ont été tout simplement mises à la rue par les forces de l’ordre. Durant l’évacuation faisant suite à un incendie, il n’y a pas eu de solution d’hébergement d’urgence mise en place.

Depuis le début de l’année, la région Ile de France continue de concentrer 63 % des personnes évacuées.

Nous considérons que la circulaire du 26 août 2012 n’est plus qu’une lettre morte.

Les dernières condamnations internationales à l’encontre de la France sont lourdes.

« Il apparaît de plus en plus clairement qu’il existe une politique nationale systématique d'expulsions de force des Roms », a dit le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein.[1]
Les résultats observés ne font que confirmer ce constat accablant de l’expulsion « systématique ».

Comme le dit le Haut-Commissaire : « Deux des principaux organes des traités internationaux, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale et le Comité des droits de l’homme, ont plus tôt cette année exhorté la France à s'abstenir de telles expulsions forcées sans offre d'hébergement alternatif. Je me joins à eux pour demander à la France de remplacer cette politique punitive et destructrice par une politique véritablement inclusive. »

Cette politique d’expulsions est nuisible, car elle ne fait qu’aggraver la situation de précarité de ces personnes ; elle est absurde, car elle n’atteint pas l’objectif poursuivi d’éradiquer le bidonville, un autre se recréant juste un peu plus loin ; elle est aveugle puisque les autorités continuent depuis déjà des années à pourchasser inlassablement ces personnes, d’expulsion en expulsion, sans aucune amélioration ni résultat.

D’autre part, nous observons avec attention les réactions et les discours des autorités vis-à-vis des réfugiés et des migrants récemment arrivés, car nous craignons que les raisons qui ont guidé la politique mise en œuvre vis-à-vis des populations roms (ou désignées comme telles) ne prévalent aussi pour ces personnes. Nous avons déjà pu observer des comportements très similaires lors d’expulsions de campements de réfugiés à Paris (Austerlitz ou Mairie du 18e arrondissement de Paris) ou à Calais. Les mêmes politiques produisent les mêmes effets. Nous pensons que celle décrite ci-dessus et qui se concrétise par des expulsions à répétition des lieux de vie occupés par des Roms, s’applique de la même manière à ces personnes nouvellement arrivées et qu’elle reflète tout simplement la volonté politique non pas d’accueillir, mais bien de rejeter.

Ce n’est donc pas seulement pour les Roms, mais pour l’ensemble de ces populations vivant dans une extrême précarité que nous demandons la suspension des expulsions systématiques, la sécurisation des bidonvilles et leur assainissement, la mise en place de solutions adaptées pour l’insertion des familles à travers le droit commun et ceci avant toute expulsion, pour toutes les familles et sur tout le territoire. Le suivi de ces politiques devrait être organisé dans le cadre d’un dialogue permanent entre les pouvoirs locaux (communes, collectivités territoriales), les autorités régionales et nationales et les acteurs publics et associatifs actifs dans les bidonvilles.

Remarque :

Ce recensement est le fruit d’un travail commun entre la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le European Roma Rights Centre (ERRC). Sans avoir la prétention à l’exhaustivité de la situation étant donné le manque de données officielles disponibles, ce recensement voudrait cependant en être l’expression la plus objective possible.





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dimanche 4 octobre 2015

Emmaüs rompt le dialogue avec le gouvernement


Crise des migrants à Calais


Déclaration de Thierry Kuhn, président d'Emmaüs France, sur les raisons qui motivent Emmaüs à rompre tout dialogue avec le gouvernement

Réunion place Beauvau entre Bernard Cazneuve, ministre de l'intérieur et les représentants des associations humanitaires




« Une loi avant toutes les lois, nous criait l’Abbé Pierre, pour venir en aide à un humain sans toit, sans soin, sans pain : bravons toutes les lois »


Révolté par l’inertie malsaine du gouvernement et par l’incapacité de son ministre de l’intérieur à apporter enfin des réponses adaptées à l’ampleur de la catastrophe humaine à Calais, j’ai décidé, à l’issue de la réunion présidée par Bernard Cazeneuve de rompre tout dialogue avec le Gouvernement, au nom de l’ensemble du mouvement Emmaüs.

Sciemment, délibérément, par aveuglement ou perfidie, le gouvernement se refuse à prendre des décisions qui seules seront de nature à apporter dignité et respect des droits fondamentaux aux 3 000 personnes actuellement bloquées à Calais dans des conditions insupportables et honteuses pour notre République.

Les acteurs du mouvement Emmaüs, en particulier les communautés du Nord-Pas-de-Calais sont tous les jours aux côtés des migrants pour leur apporter aide et soutien. Dans le même temps, avec nos partenaires associatifs, nous n’avons eu de cesse d’alerter et d’interpeller les autorités sur le décalage abyssal entre l’indécence des moyens mis sur la table et ceux qu’appellent la réalité de la situation.

Le plus choquant est d’entendre les représentants du gouvernement se féliciter de la création du centre Jules Ferry quand on sait qu’il n’abrite qu’un nombre infime de femmes et d’enfants, laissant des milliers de personnes dormir dehors, sauvagement « encampés ».

Une catastrophe à grande échelle s’annonce à Calais dans les jours qui viennent à l’approche de l’hiver.

Notre priorité reste le combat politique pour l’ouverture des frontières avec l’Angleterre et la renégociation des accords du Touquet. Nous condamnons la position, encore fermement exprimée par le Ministre lors de cette réunion, qui persiste à écarter cette solution sous couvert de la théorie infondée de l’appel d’air.

Nous déplorons qu’un accueil digne - qui apporte au minimum toit, vivre, soins et accompagnement social - se négocie petitement, avec « des bouts de chandelle ».

Nous refuserons toujours de « trier » parmi ceux qui souffrent, périssent et meurent de faim.

Emmaüs entre définitivement en guerre contre cette politique punitive, criminelle et destructrice.

Nous ne voulons pas servir d’alibi à une catastrophe cyniquement organisée au plus au sommet de l’Etat et dénonçons une tentative d’instrumentalisation des associations.

La montée des extrêmes dans notre pays impose plus que jamais du courage politique pour gagner le combat des valeurs.

Le mouvement entre en résistance active. Le gouvernement devra assumer seul les conséquences humaines de sa politique irresponsable.

Contacts presse Emmaüs France: 
Anne Dorsemaine / 06 01 07 33 37 / 01 41 58 25 30 / adorsemain@emmaus-france.org
Corinne Licoppe / 01 41 58 25 33 /  clicoppe@emmaus-france.org
www.emmaus-france.org - contact@emmaus-france.org