samedi 29 août 2015

Migrants, la différence entre discours et réalité





Quartiers Libres est un collectif de militant-e-s de quartiers, de journalistes, d'universitaires qui tou-te-s vivent, travaillent, ou militent en banlieue. 
Traitant de sujets variés, leur blog constitue une ressource de grande qualité.



Voici un article qui met à mal les préjugés et le discours anti "migrants", véritable campagne d'intoxication généralisée en Europe. 



Migrants, la différence entre discours et réalité

La question de l’immigration en France ainsi que celle des migrations internationales prennent une importance grandissante dans les débats en Europe.
Tout le monde a son avis sur le sujet. Des analyses émanant de micro trottoir aux émissions TV animées par des « experts », en passant par les états-majors politiques : un flot ininterrompu de considérations se déverse sur cette question. Sur les réseaux sociaux c’est une version exponentielle et brouillonne de ce débat, indicateur du buzz et de la confusion que provoque l’arrivée des migrants.
Ces questions sont hautement polémiques et politiques, les termes dans lesquelles elles sont abordées par les acteurs politiques quels qu’ils soient sont plus des marqueurs de leurs lignes idéologiques que de la réalité migratoire.
On assiste à un affrontement de représentations sur les migrations en général, et sur l’immigration en France, qui n’a pas très souvent de rapport avec la réalité.
Une des premières victimes de cet affrontement est la réalité statistique que représentent « sans-papiers », «  migrants » et « étrangers », et cela sans jamais en définir les termes. Les discussions se résument à des positions de principe dans lesquelles les populations dont on évoque le sort sont une abstraction.
Ces termes ne sont pourtant pas mystiques et ne devraient pas changer au gré des interlocuteurs. Ils sont d’ordre juridique ou administratif. Ils désignent des populations différentes.
En France, on confond étranger et immigré pourtant une partie des étrangers ne sont pas des immigrés et à l’inverse une partie des immigrés sont des Français.
La majorité des personnes qui fuient en raison de conflits, persécutions sont des déplacés internes et non des réfugiés.

jeudi 13 août 2015

Non a Tel-Aviv sur Seine


Madame Anne Hidalgo
Maire de Paris
Hôtel de ville de Paris

A Paris,
Le 11 août 2015

Madame la Maire,

Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens s’associe aux termes de la lettre que Taoufiq Tahani, président de l’une de nos associations l’AFPS vous a adressée.
Madame la maire,
C’est avec incrédulité que nous avons appris l’opération « Tel-Aviv sur Seine » programmée le 13 août dans le cadre de Paris-plage.
Il ne faudrait y voir, dans la suite de votre voyage en mai dernier, aucune signification politique, mais simplement un sympathique exemple de coopération entre deux villes. L’occasion offerte aux Parisiens de « profiter de la plage et de la douceur de Tel-Aviv », de son ambiance festive et, pourquoi pas, de gagner des produits de la mer Morte…
Mais il y a un hic, Madame la maire. Tel Aviv n’est pas Copacabana et il n’est pas possible de faire comme si cela intervenait hors de tout contexte politique. Nous sommes précisément à un moment extrêmement dangereux : celui de la fuite en avant du gouvernement israélien le plus extrémiste de l’histoire, déterminé à développer la colonisation et à faire obstacle à toute solution politique fondée sur le droit.
Alors que le carnage de l’été dernier reste dans toutes les mémoires et que se poursuit le blocus de Gaza, alors que les snipers de l’armée ont carte blanche face aux manifestants palestiniens en Cisjordanie et que les colons fanatiques ont dévoilé jusqu’où va leur idéologie criminelle et raciste, il est urgent pour les dirigeants israéliens de tenter de détourner les regards de ces faits qui chaque jour les accusent.
Il leur faut faire diversion et c’est précisément le cas avec cette opération de communication au goût amer, qui est une bien étrange façon de faire écho aux massacres de l’été dernier.
Comment évoquer la douceur de Tel-Aviv sans avoir à l’esprit le fait que les Palestiniens de Cisjordanie n’ont pas accès aux plages de Gaza ? Que sur ces dernières plane toujours la menace des drones et qu’on peut au loin deviner les bâtiments de la marine de guerre israélienne en charge du blocus.
Comment permettre de distribuer des produits de la mer Morte, elle-même interdite aux Palestiniens, en oubliant que pour l’essentiel ces produits proviennent des colonies de la vallée du Jourdain ?
Madame la maire, nous ne sommes pas dupes de l’objectif recherché par les diverses agences de communication mobilisées pour tenter de redorer le blason d’un Etat qui tourne aujourd’hui le dos à la paix. Nous sommes consternés par la facilité avec laquelle la ville de Paris semble avoir accepté de s’y prêter et osons attendre de vous une déprogrammation de l’événement.
Je vous prie de croire, Madame la maire, en toute ma considération.
Taoufiq Tahani, Président de l’AFPS
Nous vous demandons de bien vouloir recevoir notre délégation qui se rendra à l’Hôtel de ville de Paris, mercredi après-midi
Veuillez recevoir, Madame la Maire, nos meilleures salutations


signataires membres du Collectif pour une Paix Juste et Durable entre Israéliens et Palestiniens

Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International - Alternative Libertaire (AL) - Américains contre la guerre (AAW) - Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) - Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) - Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) - Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) - Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF) - Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l'Homme et non-violence - Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) - Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) - Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) - Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) - Droit-Solidarité – Ensemble - Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) - Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté - Gauche Unitaire (GU) - Génération Palestine - La Courneuve-Palestine - le Mouvement de la Paix - les Femmes en noir - Ligue des Droits de l’Homme (LDH) - Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) - Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) - Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) - Mouvement Politique d’Emancipation populaire (M’PEP) - Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Organisation de Femmes Egalité - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Parti Communiste Français (PCF) - Parti de Gauche (PG) - Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Socialistes pour la Paix – Sortir du colonialisme - Une Autre Voix Juive (UAVJ) - Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) - Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) - Union Juive Française pour la Paix (UJFP) - Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) - Union syndicale Solidaires