lundi 4 février 2013

Ce qui se joue à Notre-Dame-des-Landes


Ce qui se joue à Notre-Dame-des-Landes va bien au-delà d’une simple opposition à la construction d’un aéroport !



C’est une autre vision de société qui est expérimenté au quotidien, au travers d’une conscience citoyenne et d’une démocratie participative effective. 
Ils défendent « bec et ongles » le Bien Commun comme l’air, l’eau, la biodiversité ,la santé etc… qu’ils considèrent comme ne pouvant pas être marchandisé. Plutôt informel, ils expérimentent d’autres formes d’être ensemble. Avec une conception égalitaire dans leur mode de fonctionnement. Ils refusent les délégués, il n’y a ni chef ni porte-parole et chacun est responsable de ses avis, de sa parole. Par prudence et afin de ne pas cultiver les égos, ils préfèrent l’anonymat. Ils constituent des collectifs, des regroupements et mutualisent leurs moyens. Les décisions se prennent en collectif qui est le lieu de partage, de démocratie, de solidarité et de joie de vivre. Ils aspirent à l’autonomie ne voulant plus être de simple consommateur, ils refusent le prêt à penser et réaffirment la réappropriation de leur vie. Ils se revendiquent comme acteur de leur vie. 
Ils sont très vigilants à n’être pas récupéré par des parties politiques, des syndicats, des associations. S’ils ont des rapports difficiles avec les journalistes en général, c’est parce qu’ils savent de source sure que les journaux sont aux mains de grands groupes et de multinationales
Nous sommes bien loin de l’image de terroristes que l’on voudra bien leur coller et si on les dit marginaux, il faut savoir qu’aujourd’hui 400 000 jeunes actifs de moins de 25 ans sont au chômage sans indemnisation et minima social. C’est la classe d’âge la plus touchée par la pauvreté.

Nous tenons à dénoncer 30 années de lois et de mesures sécuritaires qui ont créées une fracture générationnelle et sociétale qui fait percevoir les jeunes comme dangereux, nuisibles et délinquants possibles.

Il serait temps de se poser les vraies questions afin que la rupture ne soit définitivement consommée.

Mireille Spiteri
Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme du pays de Redon





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